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En 2014, la municipalité écologiste de Grenoble a décidé de ne pas renouveler son contrat de mobilier urbain avec JC Decaux, entraînant le démontage de 326 panneaux publicitaires. Sérénité visuelle retrouvée pour l’espace public grenoblois, avec plus de 2 000 m² de surface publicitaire supprimés !
Le manque à gagner pour les caisses municipales, souvent évoqué, a été « très largement compensé par les économies déjà réalisées sur le budget protocole » selon la mairie.
À Tours, le contrat de mobilier urbain liant la ville à JCDecaux prend fin en 2025. C’est une occasion unique pour, dès maintenant, préparer le non-renouvellement de ce contrat, et mettre ainsi fin à l’occupation du domaine public par la propagande commerciale.
Une mesure remarquable qui ne manquerait pas de hisser Tours parmi les villes écologistes ne se contentant pas d’incantations mais prenant vraiment en compte la lutte contre le changement climatique et la nécessité impérieuse de limiter le gaspillage énergétique, de lutter contre la surconsommation, de cesser de promouvoir l’alcool, la malbouffe ou les SUV…
Une mesure qui permettrait enfin aux tourangeaux de se déplacer librement sur les trottoirs sans être harcelés en permanence par des messages publicitaires qu’ils n’ont jamais demandé à recevoir, trottoirs dont la vocation première est le déplacement des piétons pour se rendre à leur travail, faire leurs courses ou tout simplement flâner.
Malsain, incohérent et nuisible
pour notre santé et notre environnement
L’un des principaux arguments avancés par la plupart des élus pour justifier le déploiement de la publicité sur le domaine public (publicité sur mobilier urbain), est l’argument financier. En effet, les contrats signés avec l’afficheur peuvent faire l’objet de redevances financières.
En outre, est mis en avant le « service rendu ». Il s’agit par exemple de l’information des collectivités ou la mise à disposition d’abris pour voyageurs et l’entretien de ces derniers. Arguments constamment mis en avant par les afficheurs dans le cadre de leur communication (ou plutôt lobbying) auprès des collectivités.
Notre réponse :
• Le principe consistant à considérer que polluer l’environnement peut être une source de financement est profondément pervers et malsain : la vocation d’une collectivité ne peut être de se financer en organisant la pollution de l’espace public ;
• Problème de cohérence : consacrer des lignes budgétaires à l’amélioration du cadre de vie, à l’embellissement de l’espace public, à des aménagements paysagers, au fleurissement de la ville, et polluer ce même espace public en y installant des panneaux publicitaires est incohérent ;
• C’est également omettre le coût pour la collectivité des dégâts environnementaux, sociétaux et sociaux induits par ce surcroît de publicité, cette dernière s’ajoutant aux autres formes de publicité.
NOS RUES NE SONT PAS DES CENTRES COMMERCIAUX À CIEL OUVERT !
Monsieur le Maire, libérez les trottoirs de TOURS de la propagande commerciale.
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