Marre de la pub ? Eh bien, pour les publicitaires monopoliser tout l'espace n'est pas suffisant. Il leur faut encore plus... Ces dernières années, nous voyons de gros paquet d'affiches posées de façon chaotiques dans des espaces qui ne sont pas prévus pour ça. Ces affiches « sauvages » sont déposées par les agences de « guérilla marketing ». L'idée est très simple : attirer notre attention en faisant de la publicité illégale. C'est-à-dire en dehors des emplacements (déjà très nombreux) autorisés...
C'est devenu un vrai jeu du chat et de la souris entre les services de la mairie et ces agences. Tags sur le sol, affiches sur les plots, les réverbères, fresques murales, voitures sonores... tous les moyens sont bons pour attirer notre attention,... Et faire le buzz. Et il est vrai qu'à l'heure où les sollicitations sont constantes, nos regards valent cher : nous recevons en moyenne 15000 stimuli de marques par jour, dont au moins 1200 uniquement de publicités.
Peu importe que l'affiche soit nettoyée dans la journée, le but pour les agences est de sortir du lot, faire le buzz, que les photos soient partagées le plus possible sur les réseaux sociaux. Le prix des amendes est même intégré dans les devis.
Ces agences enfreignent ouvertement la loi et ne s'en cachent pas. Elles ont des sites internet, et partagent tranquillement leurs créations sur les réseaux sociaux. Si ces entreprises promouvaient des artistes de rue , ils auraient déjà été fermés par la préfecture de police.
Ces affichages ne sont pas simplement des manières de profiter de notre temps libre pour nous vendre des choses : ils ont un coût pour la collectivité et l'environnement. Chaque jour, les services de la mairie sont obligés d'aller nettoyer les murs recouverts par ces publicités. Cela nécessitera de réquisitionner plusieurs agents, et une citerne de 1000 litres d'eau pour
A l'heure ou l'impératif social et écologique est de consommer moins et mieux, nous luttons pour que la publicité prenne moins de place dans nos vies, cesse de nous inciter à surconsommer. Les espaces publicitaires autorisés par la loi sont déjà bien trop nombreux (écrans numériques dans les vitrines, panneaux en 4mx3m...) il est scandaleux de rajouter de nouveaux espaces.
C'est pourquoi, nous demandons à Mme Anne Hidalgo, maire de Paris, M Marc Guillaume, préfet de la région Ile de France, Monsieur Didier Lallement, préfet de Police, de faire fermer ces agences illégales.